:: Quelques chiffres
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Par la fenêtre du train, des kilomètres de terre plate. Un cheval en liberté, une tente ronde : le désert de Gobi. La Mongolie, c'est un territoire 3 fois plus grand que la France avec 2,4 millions d'habitants. Des espaces immenses, des chevaux qui galopent en liberté, des pistes en guise de route, la solidarité et le sourire des nomades. Bienvenue dans un autre monde.
:: Ulaan Baator Ulaan Baator, malgré sa taille provinciale, surprend. Les Mongols, et surtout Mongoles, sont habillés très chics, les embouteillages commencent et les cybercafés sont les plus hi-tech jamais rencontrés dans notre voyage ! Les HLM décatis et magasins tristounes rappellent l'influence soviétique, les temples bouddhistes l'influence Tibétaine et les banlieues de gers - ces tentes rondes traditionnelles - l'influence nomade.
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:: La ger
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:: Terelj Les steppes mongoles nous donnaient des fantasmes de cheval. Sagement, on fait un essai de 3 jours dans un parc naturel superbe au-dessus de la capitale. Après 2 jours, nos fesses décidèrent unanimement de faire le tour du pays en voiture (rétrospectivement, je me demande si elles n'ont pas perdu au change). En tout cas, première rencontre avec une famille traditionnelle. Premières nuits dans une ger, ces grandes tentes rondes. Et quel plaisir de se réveiller le matin avec les filles qui préparent le feu dans le poêle alors qu'on entend le petit frère frôler la tente en montant son cheval a cru. L'image d'une famille nomade, à l'aise, heureuse de vivre avec et pour leurs nombreux troupeaux de chevaux, moutons et chèvres.
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:: Ulaan Baator -> Tsetserleg
: 500km - 12h : 40km/h (excellent) Ca y est : départ pour trois semaines au cur du pays, fièrement équipés de notre nouvelle tente russe, matelas, réchaud et provisions. Découverte des transports mongols : plusieurs heures d'attente, on part, on revient, on va chercher mémé, on charge la Jeep de sacs, caisses et lavabos. Une fois sur une belle route asphaltée, on la quitte soudain. On se retrouve sur des réseaux de pistes abominables qui se croisent et se perdent dans les collines. Parfois, le chauffeur part carrément à travers la prairie. La Mongolie, le pays où même les Jeeps se prennent pour des chevaux !
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:: Gengis Khan
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:: Tsetserleg -> Ikh Tamir:
25km - 9h : 2,8 km/h (pas bon) Première expérience de stop. Objectif 200km. Une Jeep Russe peut déjà nous avancer de 25km, on verra ensuite. La piste tourne vite au Paris-Dakar. 1er arrêt : Arrêt au milieu d'une prairie pour boire une bouteille de vodka. Pas de verre ? On dévisse un verre de phare, cela fera l'affaire ! 2è arrêt : Un passager nous invite dans sa yourte. Il est éleveur de chevaux pour le Naadam, les jeux Olympiques mongols. On le suit entraîner ses poulains et ses jockeys de 10 ans. On déjeûne, mais en se sentant un peu intrus. 3è arrêt : Un des enfants jockeys a fait une chute de cheval. On l'amène donc chez la rebouteuse. Salutations, thé de l'hospitalité, tous les gosses rassemblés pour voir les étrangers, conversations usuelles sur le bétail qui s'engraisse alors que le gosse défaille discrètement. La vieille dame sort ses onguent et remet la clavicule en place: le gosse geint comme un mouton égorgé, mais vite serre les dents. On le ramène à la clinique de Ikh-Tamir Bilan :25km en 9h. Depuis ce matin on ne comprend rien à ce qui nous arrive, impression de se laiser dériver.
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Déménagement d'une ger en camion. |
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:: Ikh Tamir:-> Tariat 175km
- 5h : 35 km/h (très bien) On est embarqués dans un minibus surchargé de familles reprenant en cur les tubes mongols que crache la radio. Le paysage est typique mongol : une longue prairie d'herbe verte fluo qui s'évase sur le côté vers des collines arrondies. L'herbe rase à la texture du velours. Là-dessus une lumière d'orage, sur un ciel chargé, souvent ardoise. La lumière sculpte et remodèle le relief en permanence. Coincés des heures sur le siège passager avant, chacun sur une fesse, on reste heureux à se gaver les mirettes.
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Offrandes de vodka au pied d'un Ovoo, monticule sacrée shamaniste. |
:: Tu t'es vu quand t'as bu?
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:: Terkhin Tsagaan Nuur
Près du lac Terkhin Tsagaan Nuur, on plante notre tente. Dominique peut réaliser son rêve de boy scout : pêcher (sans succès), faire des feux de bois et y faire cuire un poisson offert par une famille mongole. On loge aussi chez une famille. On est frappé par l'ambiance saine et paisible. Ils vendent un bric à brac de bouteilles de vodkas, de biscuits, de bonbons, de boissons jaunâtres et sucrées. Les clients ou la famille débarquent dans la ger : ils ne frappent pas, s'installent parfois silencieusement, sirotent leur thé et partent de manière aussi impromptue. Le soir, on est bercés par le murmure de conversation des femmes de la maison. Une petite fille prépare consciencieusement un poisson sous une lumière digne d'un tableau de de la Tour, la maman mange les restes de viande. Un moment magique pour s'endormir.
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