Pnom
Penh Bangkok |
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:: Nous allons remonter en bateau la rivière jusqu'à Battambang. Le port fluvial est pittoresque : un réseau de maisons flottantes de pêcheurs. Des gosses font leur toilettes au dessus de l'eau, des femmes au chapeau conique vendent leurs produits sur leurs barques. Une grande concentration humaine qui flotte et qui marchande. Plus loin, vision sidérante d'une maison tractée par un bateau : pratique la maison flottante pour déménager ! Parfois la silhouette d'insecte des hauts triangles de bambous qui servent à soulever de grands filets de pêche. L'ambiance de pêche et de commerce, les chapeaux coniques, l'eau et les rizières : tout cela évoque l'Indochine telle qu'on peut la rêver.
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:: Les Kmers Rouges
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:: Pnom Penh La capitale Cambodgienne fait bien provinciale comparée à sa mégalopole voisine Bangkok. Embouteillage de scooters, ambiance coloniale. Aussi une triste cour des miracles où se retrouvent culs-de-jattes, expats et prostituées ! Dans les temples, la ferveur : des femmes et des hommes affairées font une multitude de gestes pour préparer les offrandes de nourriture, arranger leur fleurs et disposer les batonnets d'encens. Deux moines en robe safran viennent pratiquer leur anglais : après leur noviciat, ils nous disent vouloir faire du commerce avec les touristes ! A Pnom Penh, on a aussi craqué pour les massages : Shiatsu cette fois. Une initiative intelligente d'une ONG a reconverti des aveugles en masseur. 1h de lentes et fortes pressions sur les points névralgiques du corps : on ne s'en lasse pas. Il y a aussi le fantôme du passé. La prison S21 transformée en "musée du génocide" des Khmers Rouges. Des photos, celles des 17 000 morts dans cette prison en 3 ans de service. Le musée n'arrive pas à dépasser le sensationnalisme, il est peu instructif. Mais on se se sent un peu bête, gêné, de se croiser entre touristes spectateurs de ces horreurs qu'on oubliera demain.
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:: Sex slaves
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:: C'est une ville tentaculaire. les voies express pour endiguer les embouteillages les multiplient plutôt que les résolvent : les unes sur les autres, serpentins qui se croisent et se superposent, comme dans un Blade Runner rutilant. C'est aussi le tristement célèbre Patpong : le Pigalle de Bangkok. Patpong s'efforce de présenter une façade présentable : des stands pour touristes, des familles avec leurs enfants, des femmes thaïes superbes et élancées dans les bras de vieux occidentaux aux bides gras... La prostitution est un fléau ; à Patpong elle devient presque bon enfant. Le sordide reste là : derrière les rires provocants des femmes fières de leur robes fendues, derrière leur masque, derrière un sourire poli. Le côté sordide de l'Asie du Sud-Est. Bangkok a su nous réserver des moments de retraite. Le temple Wat Pra Kheaow, superbe de kitsch dégoulinant, qui nous aveugle de ses dorures. Et puis ce massage dans un autre temple. Quand on sort de là, sur un nuage, les os ont craqué, les muscles se sont étirés. Dans les rues, des voitures - le bruit est assourdissant -, des plantes vertes, des marchés. On respire les dernières odeurs saturées de notre voyage : poissons séchés et encens, gazole : souvenirs olfactifs à mettre en boîte. Merci à l'Asie pour toutes ces sensations contradictoires, irritantes ou jouissives !
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::qyam |
quatre yeux autour du monde |