:: La pauvreté :
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On s'en veut un peu de ne pas être plus choqué
que cela par la misère Indienne. Peut-être qu'on
s'était préparé à l'avance à
être harcelé par des hordes de miséreux
en loques.
Finalement, ils ne dérangent pas, il suffit de faire
attention à ne pas marcher dessus la nuit...
Cynique ? Mais, est-ce qu'on ne s'est pas éduqué
à Paris à se mettre des oeillères et
à ne pas éprouver le malheur de chaque sans
abri ?
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Delhi
L'Inde ne rate pas son accueil. Dès les premiers pas dans
la capitale, on se prend une bonne piqûre d'introduction.
Tous les clichés de l'Inde sont au rendez-vous. La rue est
encombrée de piétons, vélos, rickshaws, charettes
et taxis, se poussant agressivement dans cette lutte pour l'espace
vital. Des vaches observent sceptiques en broutant des sacs plastiques.
L'encens brûle devant chaque étalage de saris colorés,
de fruits ou de bibelots en plastique.
Le choc est violent et c'est un plaisir. Tout est intense et mélangé
: les soies fushias, les taxis jaunes, les klaxons ; les éclats
de voix, le gazole et l'encens. Un rêve pour les amoureux
des grandes villes moches, polluées et fatigantes...
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