Djenné
 
 
     
 

 
     
 
 

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Djenné une ville-bijou.

Les maisons sont toutes construites en banco : terre, paille et un peu d'huile de karité pour donner de l'étanchéité. La pluie adoucit les contours et crée des formes souples, organiques.

La mosquée est le monument le plus fameux du Mali. Intégrée à l'habitat, elle épouse une silhouette arrondie, image de l'Islam doux et tolérant du pays. La surface est hérissée de planches de bois qui dépassent. S'ils sont utilitaires pour refaire le crépis de banco après la saison des pluies, ils donnent à la mosquée un graphisme unique.

Des rues calmes de Djenné, s'élève dans l'après midi, une musique lancinante. Ce sont les sourates psalmodiées à voix hautes par des jeunes nonchalamment allongés sur leur paillasse dans la rue. Ils s'interrompent d'ailleurs volontiers pour discuter avec le toubab. 90% des maliens sont musulmans.

 

pour aller plus loin, un article sur l'Islam à la sauce Malienne


 

 

 


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Une fois n'est pas coutume. Cette photo n'est pas de nous. C'est Awa (8 ans) qui s'est initiée à la photographie numérique, ou devrait-on dire une oeuvre collective de la dizaine de mains qui s'agrippaient à l'appareil.

De futurs talents ?

 



 

 
 

 

 

 

     
     
 
Dans les rues de poussière, traînent de vieux baby-foot. Une partie avec des enfants de Djenné. France : 0, Mali : 7. Ils sont forts!

 

 

Autour de Djenné, c'est une galette de terre sèche, de la broussaille et quelques arbres. Des jardins sur le pourtour de la ville. Et puis toujours le fleuve avec les piroguiers qui plongent leur perche dans l'eau laiteuse. On ne pensait pas que les fleuves étaient si présents en Afrique.

 

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Le lent réveil du marché.

 

7h : le marché met du temps pour s'installer. Quelques piquets sont plantés, des sacs de mil et de riz sont déchargés des camions. Tout est relativement calme pour le plus grand marché du pays.

Autour de Djenné, les charrettes affluent dans une ambiance Far West. On a l'impression de pionniers qui franchissent à pied ou en pirogue le Bani. La lenteur semble être le maître mot de l'Afrique.

En attendant que le marché commence, on déambule dans les ruelles entourés d'enfants.

 

 

 

 
 

 

   
 


- Toubab, cadeau!
- Toubab, le bidon! (c'est la bouteille d'eau)
- Toubab, le bic!

- Ca va les bonbons?

Pour les enfants, c'est comme dire "Bonjour!". Ils le disent avec un naturel confondant et sans agressivité.

C'est parfois irritant, souvent un peu triste de voir les parents qui regardent leurs enfants quémander avec un sourire complice. D'où vient ce réflexe de mendicité?

 

 
 
 


 

 

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Le marché bat son plein.


A notre retour sur la place, le marché a pris une autre tournure. On est happé par la cohue dans une explosion de couleurs et de rires. C'est un kaléidoscope de fluo. Une marée de boubous.


Des étals où l'on vend par petits tas des bouillons cube, quelques oignons, des piments. Des tripes, des boyaux, des posters du Christ, de Ben Laden, de M. Jackson, des postes radios, du mil, du manioc, de l'igname.... Mais à la différence de l'Amérique du Sud, cela ne donne pas l'impression de profusion. Au contraire, les produits sont rares, les étals bien maigres.


On monte sur une terrasse et comme des voleurs, on regarde le spectacle. Des scènes de vie. Le frêle gamin qui porte un énorme seau d'eau sur sa tête. Deux soeurs élégantes et graciles, déposent leur calebasse pour acheter des noix de kola. Un touareg vêtu d'un burnou indigo marchande une assiette de mil. Un riche de Djenné en burnou blanc ouvre un parapluie multicolore pour se protéger du soleil.

 

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