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Le choc

On appréhendait un peu le choc de l'Afrique. On a été servi...

Dès l'arrivée à l'aéroport, c'est une nuée d'aides et de guides qui nous assaille de propositions. "Vous avez de la chance : vous avez trouvé un bon ami!"

De nuit, on a du mal à voir à quoi ça ressemble. De jour, on se rend compte que ça ne ressemble à rien.

Plutôt qu'une capitale, c'est une zone intermédiaire entre banlieue et terrain vague. Chemins de terre jonchés de détritus, paillottes et tôles ondulées, des moutons bizarres tout maigres qui traînent comme des chiens errants.

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L'ambiance est pourtant agitée. C'est un spectacle de voir les routes encombrées de taxis et de minibus verts aux noms engageants ("Dieu m'aide", "Sans soucis", "Air Bamako", ...). Des femmes traversent en courant dans leur boubou fluo avec leur bébé dans le dos et d'énormes bassines sur la tête.

Un jour, je manque de me faire embarquer manu militari par deux grands noirs dans un minibus, avant de comprendre qu'ils ont l'habitude d'aller chercher le client jusque l'autre côté de la rue. Une autre fois, je me fais écarteler (littéralement) par deux chauffeurs de taxis qui se disputent la course.

Bienvenue à Bamako !