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Une ville carrefour
Mopti est située au confluent du Niger et du Bani.
Ce n'était au départ qu'un campement Bozo (le peuple
pêcheur). Puis Mopti est devenue une ville commerçante,
d'échange où se rencontrent le piroguier venu du Sud
et le chamelier venu du Nord.
Dans le marché au milieu d'un joyeux capharnaüm : des
plaques de sel, des amoncellements de poissons séchés,
des noix de Kola, du manioc (une tubercule au goût très
amer)....
On s'arrête perplexe près des étals de peaux
de serpents, de crânes de mulets aux 1000 vertus curatives.
On flâne au bord du fleuve à observer l'agitation chamarrée
autour des pirogues, où s'entassent chaises, matelas et passagers.
On apprend la taylorisation dans la forge à ciel ouvert qui
fabrique des clous et des épingles pour les cheveux.
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Promenade en pirogue
En face de Mopti, s'étalent de petits villages Bozo. Ils
nous offrent un condensé de l'Afrique : des murs en torchis,
des rues de poussière toujours fraîchement balayées.
Des femmes aux seins pointus lavent le linge au bord du fleuve.
Des mômes cul nu jouent dans l'eau (quand ils s'assoient par
terre, cela dessine deux ronds blancs sur leurs fesses). Assise
à l'ombre d'un arbre, une fillette fait frire des boulettes.
Une femme en boubou fluo déverse de sa callebasse les graines
de mil. Des grappes d'enfants s'agrippent à nos doigts.
Des images que l'on accroche dans notre mémoire. Avec cette
vague impression irritante de collectionner des cartes postales.
D'entrevoir quelque chose de fort, qu'on ne parvient pas à
approcher.
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On sert le thé
trois fois.
La première, il est amer comme la mort.
La deuxième, il est doux comme la vie.
La troisième, il est sucré comme l'amour.
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