karnataka

 
 

 

 

 

 

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Mysore.

Mysore c'est une ville comme on les aime : agitée, pleine de surprises et d'odeurs.

Le marché de Mysore c'est un condensé de l'Inde avec les cônes de poudre de tikka fluo, le lilas et le jasmin qui s'amoncellent, se déversent et se vendent au kilo, les odeurs qui prennent a la gorge : encens, bois de santal, huile de Lotus, safran...

Mysore c'est aussi le kitsch sans retenue comme sait l'offrir l'Asie. Le palais de Mysore éclairé par mille et une ampoules qui se transforme en château de la Belle au Bois Dormant d'un nouveau parc Disney. Les lits à baldaquin en fleurs que confectionnent pour la nuit de noce les vendeurs de fleurs du marché.

A côté de ça, le côté moins riant de Mysore : on voit des mendiants avec les membres atrophiés par la lèpre, des boursouflures sur le corps, des guenilles sur le dos, des corps inertes effondrés au milieu des rick-shaws : "Go go it's a poor man!". Et puis des silhouettes noires. Dans la rue des femmes derrière leur burkha, leur prison d'étoffe.

Très spécial ce contraste entre les poudres de tikka, l'odeur envoûtante du bois de santal, la sensuelle fraîcheur des fleurs et puis la pauvreté, la misère et les difformités.

 

 
     
 

 

 

::Les mariages arrangés.

L'idée reçue est que les mariages arrangés reculent. Peut-être mais lorsque je dis que je suis mariée on me demande très souvent : "Love mariage or arranged mariage".

Et lorsque je dis à Asha que j'aime beaucoup mon mari, elle me demande "You love him before the mariage or after ?"

Certains mariage arrangés peuvent effectivement bien fonctionner. Comme elle le dit : "Mes parents veulent mon bonheur, ils vont faire un bon choix pour moi".

Néanmoins, cela laisse la porte ouverte à de nombreux abus dont les femmes sont toujours les premières victimes.

 

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Hampi.

Un village de fête foraine. Des amoncellements de gâteaux, des pyramides de tikka, des files de mendiants, des cafés internet... Hampi c'est le capharnaüm indien où l'on croise des touristes en dreadlocks, des barbes de saddhus et des familles indiennes venues en pèlerinage. C'est curieux, certainement bigarré, pas toujours plaisant.

Mardi. Fête de Shiva. J'entre dans l'enceinte du temple. Des grappes de gens assis sur le sol en famille qui se prépare la popote. A l'intérieur de la deuxième enceinte - celle où il faut enlever ses chaussures - des flammes de lampes à huile, l'odeur d'encens, le rythme de tambours et trompettes. Des enfants commencent à s'endormir sur le sol. Je me sens incongrue, un peu trop visible. Je reste à l'entrée des petits temples où les brahmanes torses nus pratiquent leur rituel. Ils donnent du lait caillé dans la paume des fidèles qui le lapent et se passent la main sur les cheveux. Ensuite le fidèle approche par deux fois sa main du feu comme pour en capturer la chaleur qu'il répand sur son visage. Geste merveilleux !

Pour me dissoudre dans la foule, je m'assois dans un coin et attends que le spectacle vienne à moi. Très vite je suis entourée d'une nuée de jeunes filles. Asha m'emmène voir sa famille. Je traverse une esplanade pleine de gens allongés et endormis. Puis je pénètre à l'intérieur; des piliers noircis par la suie, comme des catacombes. Des femmes préparent à manger : on me fourgue dans les mains un papier journal rempli de riz, puis un gobelet en plastique de chai (Thé).

Une fois que mon ventre est rempli, "au-revoir !". Il y a toujours une certaine brusquerie dans la gentillesse indienne.

Je sors du temple. Mes chaussures ont disparu. Je rentre pieds nus dans les rues de Hampi.

 

 
 
   
 
 

 

:: La violence en Inde  
 


En voyageant, on a trouvé les indiens plutôt paisibles. Pourtant, le pays est trop souvent parcouru de flambées de violence.

1947 : Partition entre l'Inde et le Pakistan à l'issue de l'indépendance. Un déchaînement de violence et de haine. Des trains remplis de cadavres atteignent Karachi ou Delhi avec l'inscription "Cadeau d'indépendance pour Nehru" ou "Cadeau d'indépendance pour le Pakistan"

Années 70 : Poolhan Devi, une femme de basse caste, violée et torturée à partir de ses 11 ans devient un Robin des bois indiens. Une de ses faits d'arme : venger les femmes en castrant les hommes coupables de viols.

1983, une femme se jette sur le bûcher de son mari pour s'immoler selon la vieille tradition maintenant disparue : elle est devenue une héroïne pour le pays. Dans la semaine qui a suivi sa mort, un demi-million de pèlerins se sont recueillis sur le lieu de son sacrifice.

Fascination de la violence inquiétante et inattendue de la part d'un pays dont on connaît mieux le principe de non-violence popularisé par Gandhi.

 

 

 
 
 
   
 
   
 

 

 

 

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Gokarna

Des temples. Des plages. Un coin baba comme l'Inde en offre avec ses groupes de jeunes Christs tatoués s'enivrant d'herbes médicinales.

C'est là que la jonction Dom-Aline s'est établie après 1 mois de vadrouille en solo. Alors, on l'avoue, on a surtout profité l'un de l'autre, des nuits passées sur le sable et des rouleaux qui devenaient plus gros à l'approche de la pleine lune.

Quelques jours de pur bonheur d'où on ressort tout dorés et reposés, avant d'affronter avec appréhension la ville de tous les mythes, Bénarès.

 

 
     

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