Sorata, le purgatoire des Andes

 

 

 

 

 

 

5 km au-dessus de la mer



Depuis la Patagonie qu'on attendait de repartir en randonnée à nouveau, on sera ici servi. Sorata, au coeur du massif qui surplombe La Paz, petit village plaisant enfoncé dans une vallée, va nous mettre à rude épreuve.

On découvre la beauté des montagnes andines, plus hautes mais plus civilisées que la Patagonie ou les Alpes : le moindre pain de sucre à plus de 4000m est gravé d'enclos de cultures de quinoa ou de patates.

Jolie récompense à l'arrivée : un lac d'altitude où échoue un glacier, et le sommet Illampu se découvrant à travers les nuages qui s'effilochent.

Les yeux plus gros que les jambes

Par contre 2 jours 1/2 pour un aller-retour de 2500m à 5000m, soit 1000m à monter ou à descendre chaque jour, c'était peut-être un peu trop ambitieux pour nos petits mollets de parisiens sédentaires. Souffle coupé, poitrine qui brûle et grands moments de désespoir au bas de la ènième côte à escalader.

D'autant plus décourageant de voir notre guide aymara - agriculteur de son état - tirer notre mulet porte-bagage et crapahuter la montagne à double vitesse chaussé de ses tongues en plastique !

 

 

La Paz Coroico - "I will survive"

De Sorata à Rurre, direct par Coroico, la route réputée par un organisme de l'ONU comme la plus dangereuse du monde. La semaine dernière encore, un car est passé par-dessus bord avec ses dizaines d'occupants.

Immense toboggan sinueux, la route passe en 2 heures de 4800 à 1200m. A chaque épingle à cheveu, elle semble s'effondrer dans l'abîme, emportée par l'érosion de l'eau qui suinte du rocher.

Une fois la peur surmontée de regarder par la fenêtre, on a été bluffés par la beauté de ce curieux paysage. Jungle étalée à la verticale sur les parois montagneuses, c'est une parfaite transition entre les Andes et l'Amazonie.

 

Suivez nos hauts et bas ...

Voilà notre trajet en coupe depuis notre arrivée en Bolivie. La fin a été tout de même un peu rude pour l'organisme.

Le mal d'altitude

A 4000m, l'air contient 30% de moins d'oxygène qu'au niveau de la mer et à 5000m : la moitié. La machine humaine se met alors en branle-bas le combat : les poumons et le coeur s'emballent pour envoyer plus d'oxygène dans le corps, et une célèbre petite hormone - l'EPO - est naturellement secrétée pour accélérer la production de globules rouges qui fixeront l'oxygène.

Si ce remède pare au plus pressé, reste une angoissante impression d'oppression, de maux de tête, voire d'oedème bénin au visage (Aline peut témoigner). Ensuite viennent les cas aigus et mortels d'oedème pulmonaire ou cérébral.

Le mal d'altitude n'a pas de règle. On en a le plus souffert à notre arrivée en Bolivie à 3700, mais aussi à Sucre à 2700. On s'est senti plutôt mieux à 5000m. Certains ont fait l'ascension de l'Everest sans oxygène, mais ont chopé un oedème pulmonaire à 3500 !

Diaporama : photos grand format

 

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Ville de charme et ville fantôme des lagunas rouges et verts, flamands roses et western de S. Léone Hallu dans un désert de sel. Un fleuve s'effondre Charme d'un pays en plein désarroi Des glaçons au curaçao bleu un marché haut en couleurs 5km au dessus de la mer un hypermarché ville un air de méditerranée dans les hauteurs l'enfer de la jungle
janv-août 2003
::qyam
amérique-sud afrique asie général
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