Uyuni

 

Le 4x4 bifurque et s'élance en prenant de la vitesse sur la vaste étendue blanche des salars d'Uyuni.

Un monde bizarre où le ciel et le sel se confondent , où les 4x4 roulent au milieu de nulle part, où des danseuses se contorsionnent sur des bouchons de bouteille d'eau minérale.

 

 

 

12m de haut, 1200 anssurface carreléel'ile est hérissée de cactus






Il y a des millions d'années, la terre s'est soulevée formant les Andes. Un morceau de mer est resté piegé.

L'eau s'est évaporé. Il reste une immense étendue de sel de plus de 100 km de diamètre, perché à 3800 m d'altitude : le salar d'Uyuni.




Le salar craque.

La surface du sel n'est pas uniforme, elle est carrelée de pavés haxagonaux dont les jointures remontent à la surface. Avec rien en vue à l'horizon, on croirait marcher sur une planète ballon de football.

 

 

L'ilôt au milieu de la mer blanche.

L'ile des Pescadores se trouve au milieu du salar. C'est comme si la mer avait été pétrifiée par un malicieux lutin. Ne manquent que les bateaux, le marché à la criée et les cirés jaunes des pêcheurs. Mais un lutin a tué la mer et l'a rendue stérile rugueuse et dure.

Sur la terre, de manière incongrue, ont poussé des centaines de cactus. Certains mesurant jusqu'à 12 mètres de hauteur après 1200 ans de bons et loyaux services.


   

 

 

 

"Ashes to ashes"

Cendres sur cendres. Merci Nimie pour ton Mini-disc. Avec la chanson psychédélique de Bowie en boucle dans les oreilles, j'ai envie de marcher des heures sur le salar.

Se faire bouillir la tête par le cagnard, le sel, la musique en boucle. Avancer un pied après l'autre en se posant des questions de plus en plus stupides aussitôt évaporées.

"I want an axe to break the ice !
I want to come down right now"

Quelle proportion d'hexagones, et de pentagones, et d'octogones ? Combien de combinaisons et combien de refrains de cette chanson pour traverser le salar, sous ce cagnard, et dans tout ce blanc ?

"My mamma said, to get things done,
you'd better not mess with Major Tom ..."

 

 

 

 

 

Uyuni ou le remake de THX1138

Le silence est assourdissant. C'est comme avoir des boules quiès. Rien ne vit sur le salar, aucun cri d'animal, aucun craquement. Le silence qui remplit tout devient envahissant.

Et puis le blanc. Phosphorescent quand il est éclairé par la lune. Grisâtre quand le soleil se couche. Aveuglant en pleine journée.

Il nous rappelle parfaitement les décors stériles et l'atmosphère angoissante de THX1138, premier film de G. Lucas.

 

 
Qui suis-je ?D'où viens-je ?Que fous-je là ?
 

 

Uyuni ou un spectacle lunaire.

Nous sommes en plein milieu d'un paysage sur-réel, extra-terrestre, qui semble parfois presqu'artificiel. Tellement décallé qu'il en est parfois oppressant.

On retrouve des réflexes d'enfant. Courir en écartant les bras pour décoller. Se coucher en position foetus dans une des cellules formées par le sel. Ou tourner comme une toupie jusqu'à s'écrouler au sol.

 

ouille !Dommage d'être allergique au soleil !au revoir salar ...

 

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Ville de charme et ville fantôme des lagunas rouges et verts, flamands roses et western de S. Léone Hallu dans un désert de sel. Un fleuve s'effondre Charme d'un pays en plein désarroi Des glaçons au curaçao bleu un marché haut en couleurs 5km au dessus de la mer un hypermarché ville un air de méditerranée dans les hauteurs l'enfer de la jungle
janv-août 2003
::qyam
amérique-sud afrique asie général
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