kathmandou
       

 

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Après l'ambiance si particulière de Bénarès, notre arrivée à Kathmandou est déconcertante. Pizzerias, cafés-rock, terrasses chics, librairies, magasins de sport, foule, T-shirts et klaxons. C'est tellement typiquement Népalais qu'on se croirait aussi bien au Colorado qu'à Tel Aviv ! Pourtant à quelques centaines de mètres commence la vieille ville médiévale.

 

 
   

 

 

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le mythe de la drogue

Oui, on peut venir au Népal pour autre chose que le hashisch.

Kathmandou a vu sa réputation naître dans la vague des années 70. Les hippies profitèrent de l'herbe bon marché, en se fichant souvent pas mal de la portée sacrée de son usage traditionnel par les saddhus, les saints ermites.

Aujourd'hui, même si des voix de conspirateurs continuent de chuinter régulièrement "hashich hashisch", le centre d'intérêt des touristes s'est déplacé vers le trekking et autres activités plus oxygénantes. "Freak street", l'ancien quartier hippie fait pâle figure. La vague flower power est passée.

 

 

 

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3 joyaux concurrents

Kathmandou, Patan, Bhaktapur. Au XIIIème siècle, ces 3 cités-états dans un mouchoir de poche rivalisaient par les armes et l'art. Aujourd'hui, les places principales sont une orgie de temples, sanctuaires, portes et fenêtres ciselées.

L'architecture côtoie le populaire. Du foin dans un coin, du linge pendu aux fenêtres ouvragées, d'où un visage observe la rue. Les croyants font la queue pour apposer de la poudre de tikka rouge sur le front d'un Bouddha ou d'un Shiva. Hindouisme et Bouddhisme sont inextricablement mêlés.

Coup de cœur pour la vie de rue de Bhaktapur. On se voit transposé dans un Moyen-âge couvert de fils électriques. Au crépuscule, scène quotidienne aux fontaines. Des femmes papotent en attendant leur tour, lavent leur linge, leurs cheveux ou leurs enfants culs-nus. Des vieux observent et discutent sous un auvent, leurs yeux noirs comme des petites lumières dans leurs visages parcheminés.

 

 
       

 

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Scènes du Ramayana, shivas en méditation ou en plein massacre, tableaux de la vie quotidienne, on passe des heures à contempler les chefs d'oeuvre sculptés en bois.

Mais j'avoue que ma préférence va aux sculptures érotiques tout autour de certains temples de Vishnu. Ils ne sont pas adorables ces petits personnages naïfs présentés pour l'édification des fidèles ?

 

 

 

       

 

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Piqûre de rappel de Bénarès

Pashupatinath. A quelques kilomètres, on se retrouve dans le Bénarès Népalais : les pèlerins avec leurs offrandes, les saints ermites qui cherchent le touriste, les escaliers descendant dans le fleuve, les crémations.

Assis toute la matinée sur les marches, avec les parents d'Aline venus nous rejoindre 10 jours, on observe les rituels de mort non visibles à Bénarès. Le corps est préparé dans une salle, puis déposé pendant plusieurs heures sur l'escalier, abandonné au soleil sous les fumées d'encens. Les femmes mouillent d'eau sacrée un lingam puis l'embrassent. D'autres consultent les devins, opérant des rituels compliqués avec une palette de fleurs, liquides et poudres variées.

Voir le bûcher entamer le corps, et le gardien ramener à grands coups de canne un bras trop raide reste toujours une vision impressionnante.

 

 

   

 

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les derniers maoïstes

Une originalité dont le Népal se passerait bien : les derniers guérilleros maoïstes au monde. Pas vraiment une espèce à protéger : des milliers de morts en 10 ans de rébellion, des notables locaux amputés, et comme il se doit la répression et torture de l'armée. La situation est devenue encore plus chaotique suite au mystérieux carnage de la famille royale il y 2 ans.

La détente actuelle ne rassure pas vraiment : une alliance contre-nature entre Royalistes et Maoïstes (fallait oser) pour écarter les démocrates et se restocker en armes ...

voir l'article sur la rebellion maoïste

 

 

 

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Panique !

19h30. L'heure habituelle des légendaires embouteillages de Kathmandou. Mais quelque chose n'est pas normal à Thamel. Des cars de police, des policiers armés jusqu'aux dents bloquent la rue. Les magasins expulsent leurs clients et ferment leurs rideaux de fer. En dix minutes tout est protégé, barricadé, une ville en état de siège.

Les népalais très zen gardent un sourire éclatant. Le gérant de l' hôtel m'explique : "C'est juste la guerre. Le 1er avril la police a tué 2 étudiants. Depuis c'est la guerre." Ah bon? C'est tout ? Moi je croyais que c'était une émeute.

C'est tout le Népal : une violence ordinaire cachée derrière une ambiance bonne enfant.

 

 

   

 

 

 


 

 

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Appel d'air

Un petit week-end à Nagharkot, dans les hauteurs, nous donne un premier aperçu de l'Himalaya. Le froid, l'ambiance chalet de la guesthouse, le craquement du bois dans le vent la nuit, tout cela nous plonge dans l'atmosphère montagnarde.

Au lever du soleil, c'est toute la chaîne himalayenne qui se dessine. Nous voyons les premiers 8000m de notre vie, suspendus au-dessus d'un grand vide de brume, inaccessibles.

De quoi nous faire rêver avec impatience de notre trek à venir de 3 semaines dans la région de l'Everest. Suite au prochain épisode...

  Diaporama : photos en grand format

 

 

 

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  juil-sept 2002 oct-déc 2002 1ers chocs Indiens Embrayages à Madras, débrayage sur la plage... Douceur de vivre dans le sud de l'Inde janv-août 2003 Marchés fluos, temples et sable chaud... Bénarès, ville sainte 1 mois dans 2 vallées reculées de l'Himalaya indien Un paradis sensuel en pierre 3 semaines de trek dans la région de l'Everest Villes médiévales dans la vallée de Kathmandou
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