Angkor
   

   

 

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A la douche !.

Une belle lumière mordorée s'abat sur nous. Le vent souffle fort. Ce sont les signes de la pluie. Diluvienne. Comme si un accessoiriste maladroit vidait des bacs d'eau sur la scène. Les cambodgiens font du vélo en riant, les gosses prennent une douche.

 

 

 

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Ce qui frappe d'abord à Angkor, c'est la taille la démesure de ce complexe de temples Khmers du XI-XIIIè, abandonné dans la jungle. Des kilomètres à parcourir en vélo ou en moto. Au milieu de la jungle une porte avec un visage nous observe, des monstres-dieux nous font une haie d'honneur, des trompes d'éléphants servent de colonnade.

Mais lorsqu'on rentre dans le périmètre d'Angkor, on découvre son face intime et vivante : des villages avec leurs maisons à pilotis, des gamins cambodgiens qui nous font hello sans se lasser, l'activité des bicyclettes, les femmes courbées dans les rizières avec leur krama (tissu a carreaux) sur la tête.

Etre dans Angkor, c'est se plonger dans un univers de vieilles pierres et regarder le Cambodge rural.

L'odeur dans les temples nous a marqué. Une odeur acide, comme de la sueur ou des citrons pourris. Une odeur de cave ancienne, de moisissure sur les pierres. Une odeur d'humus, de terre humide.

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Le Bayon !

Notre coup de coeur. Le temple de l'extérieur ne ressemble a rien : des grumeaux grisâtres. Mais à l'intérieur sur la terrasse on est rendus muets par la présence de visages sculptés dans la pierre. Imaginez-vous entouré d'une dizaine de visages de deux mètres qui vous observent en silence, cachés dans les marbrures de la pierre.

Sont-ils conciliants, menaçants, sacarstiques ou bienfaisants ? En tout cas, on se sent petits entourés de ces présences énigmatiques.

Le Bayon c'est un de ces monuments uniques qui déclenchent une émotion primaire. Une sorte de malaise diffus, lié à des craintes superstitieuses.

 

 
 


 
   

 

 

 

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Danger Mines

Khmers rouges et gouvernement ont laissé un cadeau pour les générations futures : des centaines de milliers de mines éparpillées dans les forêts et rizières.

Aujourd'hui encore des paysans ou leurs enfants font le pas de trop, meurent ou sont estropiés. On a été atterrés par le nombre d'unijambistes et culs de jatte dans le pays.

La pression d'ONG comme Handicap International a été déterminante dans la signature du traité international d'interdiction des mines anti-personnelles. La France, ancien gros producteur s'abstient désormais. A noter que le traité a été un de ceux refusés par le gouvernement Bush. Les estropiés cambodgiens n'ont pas le droit de nuire à la sécurité et au travail des américains.

 

 

 

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Ta Prohm

Encore une ambiance étrange à Ta Phrom. En rentrant dans l'enceinte du temple, on tombe sur un mur éventré par un tronc d'arbre. Plus loin des lianes enserrent une colonne. Les restaurateurs ont eu l'heureuse idée de préserver ce temple dans l'état où ils l'ont découvert : mangé par la forêt.

Le marriage de la pierre et de la jungle est superbe. Des racines aériennes torturées épousent la forme d'une porte ouvragée en l'étranglant. Une branche sort entre deux dalles, court le long d'un toit comme des doigts et retombe en arcades.

Dans cette atmosphère étrange et romantique, on peut s'imaginer l'émotion des explorateurs du XIXè siècle quand ils sont tombés sur ce complexe de temples oubliés.

 

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Angkor Wat

Ce temple le plus réputé d'Angkor présente cette perfection d'équilibre qu'on retrouve dans les grandes merveilles comme le Taj Mahal ou Borobudur. Une gallerie intérieure déroule 2 km de bas-reliefs très fins où s'emmêlent les armées du guerriers et de monstres polis par les mains des fidèles.

Le dernier soir malgré les trombes d'eau, on court voir une dernière fois Angkor Wat. En dix secondes nos vêtements sont détrempés. La pluie est chaude, on a les pieds dans l'eau. Devant le temple, des gamins se baignent dans une piscine éphémère. Par à-coups le paysage disparaît dans la lumière blanche et terreuse. Dernière vision fantomatique d'Angkor.

 

 
 
   

 

 

 

 

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